dimanche 23 novembre 2014

Pourquoi Jean-François Lisée


Je cherchais pourquoi cet après-midi, le déclencheur. Il faut une bonne raison pour passer du statut, confortable, d’observateur à l’autre, plus exigeant, de militant engagé.

Le projet de restructuration du réseau de la santé, une aventure indéfendable décriée par à peu près tout le monde, sauf le bon docteur Barette, avait commencé à me chatouiller le gros nerf du bon sens élémentaire. Puis sont venues les coupes dans la santé publique et dans les budgets utilisés pour venir en aide aux plus démunis.

Mais le bouchon a sauté quand la ministre Charbonneau a avoué ne pas avoir évalué les conséquences sur les femmes et l’emploi de la hausse des frais de garde. Attends! On est où là? Dans un état moderne, vraiment?

Alors j’ai joint le groupe des 1000 pour Jean-François Lisée.

Ce matin, je l’ai rencontré lors d’un rassemblement dans Rosemont. J’ai pris ma carte de membre du PQ, j’ai signé son formulaire de candidature et j’ai fait un chèque pour contribuer à sa campagne.

Pourquoi Lisée?

Je connais Jean-François Lisée par ses écrits, depuis Dans l’œil de l’aigle, en 1990, ce qui ne nous rajeunit pas, ni lui ni moi. Je l’ai suivi par ses bouquins, par ses blogues, par ses interventions publiques.

Je le connais comme un honnête homme, un homme intègre. Comme un humaniste, un progressiste, qui se trouve toujours du bon côté des enjeux, celui du respect et de l’ouverture à l’autre.

Un homme de gauche quant aux objectifs : mieux partager la richesse, construire une classe moyenne forte, égaliser les chances… Un lucide quant aux moyens, inféodé à personne, pas dogmatique, attaché aux résultats.

Jean-François Lisée pour sa position face aux anglophones de Montréal, aussi. On se respecte, on reconnaît la contribution unique de chacun et on arrête de se conter des histoires : il faut préserver une masse critique de francophones sur l’île. Il est temps d’agir sur les bonnes choses.

Pour sa position au sujet du référendum. Une position volontaire, mais raisonnable, et claire. Un an avant les prochaines élections, le PQ prendra le pouls du Québec et s’engagera à tenir ou non ladite consultation. Fini la valse-hésitation, les électeurs sauront à quoi s’attendre.

Parce qu’il s’agit d’un authentique démocrate, qui respecte les citoyens et les institutions, qui rejette la mentalité de clan et tend la main pour faire progresser ses idées.

Pour son amour de Montréal, ma ville.

Parce que Jean-François Lisée est un gars de contenu, un gars de dossier. Capable de voir large et en profondeur à la fois. Pas besoin de voir sa famille à la Une des magazines à potins pour croire qu’il ferait un excellent premier ministre.

Parce qu’il faudra cesser de s’entre-déchirer si on veut tenir tête aux véritables adversaires.

Pour toutes ces bonnes raisons, mais aussi parce que je vois mal comment la démocratie serait bien servie par un candidat à la tête d’un empire médiatique en position dominante au Québec, aussi méritoire soit-il.

http://jflisee.org

1 commentaire:

  1. Merci d'avoir écrit tout ce que je pense !!
    Je suis parmi les 1,000, je n'ai pas hésité une seconde. Malheureusement, je ne pouvais y être dimanche mais je ne doute pas une seconde de l'ambiance de franche camaraderie qui y régnait. Le respect, ça a une odeur particulière, ça se sent.

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